> AVIS DE RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT INDIVIDUEL POUR ELABORATION ET DISSEMINATION DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL DE GESTION DES DECHETS ISSUS D’ACTIVITES DE SOINS (GDAS) 2024 – 2028.
Domaine : | AUDIT & CONSULTANCE |
Lieu d'affectation : | Guinée |
AVIS D’APPEL A MANIFESTATION D’INTERET N°036/2023/SI/AON/GAVI/UAGCP
TITRE : RECRUTEMENT D’UN CONSULTANT INDIVIDUEL POUR ELABORATION ET DISSEMINATION DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL DE GESTION DES DECHETS ISSUS D’ACTIVITES DE SOINS (GDAS) 2024 – 2028.
FINANCEMENT : GAVI
Les
déchets d’activités de soins (DAS) constituent un problème sanitaire et
environnemental. Ils comprennent tous les déchets issus des activités de
diagnostic, de suivi, de traitements préventifs, curatifs et palliatifs dans le
domaine de la médecine humaine et vétérinaire. Ils sont produits par les
établissements de santé humaine, d’hygiène vétérinaire, de la recherche et
d’enseignement médical, les laboratoires d’essai ou de recherche clinique et
les établissements de production ou d’essai de vaccin [1].
La gestion
des déchets de soins médicaux prend de plus en plus de place dans les
préoccupations de santé publique. Ainsi, l’élimination rationnelle des
polluants est l’une des conditions essentielles du respect des règles
d’hygiène, non seulement à l’intérieur des établissements, mais également dans
l’environnement général [2].
En 2015,
il est ressorti d’une évaluation de l’OMS et de l’UNICEF qu’à peine plus de la
moitié (58%) des établissements dans 24 pays sur lesquels a porté l’enquête,
disposaient de systèmes adaptés pour éliminer les déchets liés aux soins de
santé en toute sécurité. Par ailleurs, ces organisations estiment que quelques
16 milliards de seringues d’injections administrées par an, dans le monde
entier, ne sont pas évacuées de manière appropriée [3].
L’estimation
du taux de génération, c'est-à-dire la quantité de déchets produits par jour et
par patient dépend de plusieurs facteurs ; des études ont montré que la moyenne
de production varie d’un pays à un autre :
Elle
classe l'Amérique du Nord en tête, avec un taux de production de 7 à 10 kg par
lit de soins occupé par jour ;
En
Europe de l'Ouest et en Amérique latine elle avoisine de 3 à 6 kg par lit de
soins occupé par jour ;
En
l'Asie de l'Est, l'Europe de l'Est et du Moyen-Orient elle est de 1,3 à 4 kg
par lit de soins occupé par jour.
En
Afrique, la politique de quantification des déchets issus des activités de
soins n’est pas encore bien mise en œuvre.
Par contre, quelques données sur la quantification des DAS de certains
pays sont disponibles, à savoir :
? Au Burkina Faso (précisément à
Ouagadougou) la production annuelle de déchets de soins médicaux (DSM) à varie
entre 270 et 320 tonnes ;
? Au Bénin (Cotonou) elle est de 143,73
tonnes ;
? Pour les études réalisées dans les
hôpitaux de Dakar, la production varie entre 14,12 et 76,84.
? Au Mali, la Direction Nationale de la
santé (DNS) quantifie les déchets issus des activités de soins (généreux et
dangereux) comme suit : (i) au niveau des centres de santé communautaire
(CSCOM) et des cabinets de soins : 0,1 kg de déchets par malade et par jour,
(ii) au niveau des centres de santé de référence (Cs réf) : 1 kg de déchets par
lit et par jour, (iii) les hôpitaux (au niveau régional) : 2 kg de déchets par
lit et par jour et (iv) les hôpitaux nationaux : 4 kg par lit et par jour [5].
? Pour le cas spécifique de la Guinée, un
plan national de gestion des déchets biomédicaux a été élaboré en 2011, révisé
en 2015 et qui caduque depuis 2019 n’a pas été mis à jour. La suppression de la
Direction Nationale de l’Hygiène Publique en 2018 a lourdement impacté le suivi
et la coordination de la mise en œuvre de ce plan. Du coup chaque entité
productrice de déchets de soins (laboratoires de santé humaine et vétérinaire,
les pharmacies etc.) élaborait des documents ou outils de gestion de manière disparate.
Ce qui a conduit l’élaboration en 2022 respectivement par les Directions
Nationales de la Pharmacie et du Médicament et celle des laboratoires à
élaborer les plans et guides de gestion spécifiques aux produits
pharmaceutiques hors usages et de laboratoires. Ces outils n’intégraient pas la
problématique de gestion des déchets anatomiques, de vaccination et autres
types issus de la riposte aux épidémies. Avec la remise de la DNHP dans le
portefeuille du MSHP, dont la principale mission est la coordination et le
suivi de la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le cadre de
l’hygiène publique a constaté lors de la récente supervision sur la
disponibilité et l’état de fonctionnement des équipements d’élimination des
déchets dans quarante-sept (47) formations sanitaires (FOSA) publiques dans les
Régions Sanitaires (RS) de Boké, Labé et Faranah menée par les cadres de la
DNHP et du SNIEM, sous le financement de l’UAGCP/GAVI, ce qui suit :
• 15 FOSA disposent d’incinérateur ;
• 8 FOSA disposent de brûleur ;
• 0 broyeur/briseur de verres dans
toutes ces 47 FOSA visitées ;
• 24 FOSA n’ont ni de brûleur ni
d’incinérateur ;
• 15 FOSA ont leur équipement
d’élimination (brûleur/incinérateur) non fonctionnel (en panne) [6].
• La quasi-totalité des structures
privées confient la gestion de leurs déchets aux entreprises (PME) non
spécialisées dans le domaine et qui les déversent à la décharge publique
aggravant les risques d’exposition environnementale.
• L’absence de support fédérateur au
niveau opérationnel pour une gestion sécurisé ;
• L’absence de données quantitatives
sur la gestion des déchets ;
• La multiplicité des types
d’équipements d’élimination de déchets non respectueux de l’environnement et du
cadre de vie des usagers et prestataires de service de soins
• Le faible niveau de formation des
agents de gestions des déchets et même des manipulateurs de dispositifs de
gestion des déchets
• La non maitrise des rôles et
responsabilités des acteurs évoluant dans la GDAS ;
Par
ailleurs, dans le cadre de la gestion des déchets issus des activités de
riposte contre les épidémies, l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS)
a élaboré un plan intégré et harmonisé suite à une évaluation de la gestion des
déchets de soins dans les pays membres et a fortement recommandé la
contextualisation de cet outil par lesdits pays.
Au regard
de tout ce qui précède, le MSHP à travers la DNHP qui a pour mandat la gestion
sécurisée des déchets issus d’activités de soins, envisage l’élaboration d’un
Plan National de gestion des déchets issus d’Activités de soins intégrant les
nouvelles évidences de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS),
l’évolution du contexte épidémiologique du pays tout en prenant en compte
l’approche One Heath pour une durée de 5 années à travers les services d’un
consultant.
La
participation à la concurrence est ouverte à égalité de conditions à tous les
consultants individuels de qualification et expertise suffisantes exigées par
type de consultance.
Les
candidats intéressés sont invités à manifester leur intérêt pour la prestation
des services décrits dans les Termes de référence dont la copie est obtenue sur
demande envoyée à l’adresse électronique suivante : tenders.uagcp@gmail.com
avec précision sur
la(les) consultance(s).
Il est
demandé aux candidats de fournir les informations indiquant qu’ils sont
qualifiés pour exécuter les services décrits, dans leurs dossiers de
manifestation d’intérêt préparés et présentés séparément comme suit (sous peine
d’exclusion de l’offre) :
1. Proposition
technique : comprenant la lettre de motivation/note
explicative, l’approche méthodologique détaillée, le plan du
travail et chronogramme détaillés, le CV bien détaillé et actualisé décrivant au mieux l’expertise du consultant avec les
copies des diplômes et certificats professionnels, ainsi que les références
similaires avec attestations de service rendus, satisfecit et/ou
recommandations.
2. Proposition financière : incluant tous les coûts afférents à la mission comprenant les honoraires et éventuellement les autres coûts remboursables nécessaires. A noter que la proposition financière doit être libellée hors TVA car le projet est exonéré de la TVA et que le Consultant sera assujetti à la fiscalité applicable en République de Guinée.
Le candidat sera sélectionné basé sur la qualification du consultant (voir TdRs).
Les propositions établies en langue française en deux exemplaires dont un (1) original et une (1) copie doivent être déposées auprès du Service de Passation des marchés de l’UAGCP sis au 3ème étage de l’immeuble Palm Résidence Camayenne, corniche nord de Dixinn, à côté de la clinique Ambroise Paré, au plus tard le Jeudi 26/12/2023 à 11H00 précises, heure locale.
Pour toutes informations techniques, veuillez adresser un courriel à l’adresse : tenders.uagcp@gmail.com du lundi au vendredi de 9h à 17h.
NB :
La proposition financière doit être présentée dans une enveloppe séparée de la
proposition technique et portant la mention proposition financière.
L’ouverture (à huit-clos) des propositions techniques aura lieu le même jour dans la salle de réunions de l’UAGCP à partir de 12h00.
Fait à Conakry, le 08/12/2023
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