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Ministère de l’enseignement Supérieur : Recrutement de Consultants Individuels pour l’évaluation des coûts unitaires de formation par programme d’études dans les Institutions publiques de l’Enseignement Supérieur Technique et Professionnel en Guinée

 

 

MINISTRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE  

 PROJET BOOSTER LES COMPETENCES POUR L’EMPLOYABILITE DES JEUNES

 LE SECRETARIAT EXECUTIF

SOLLICITATION DE MANIFESTATIONS D’INTERET

 N° Don IDA H-985-GN     Date début : 18/06/2018;   Date Limite : 17/07/2018

 Client: Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeune

 Type:     Sollicitation de manifestations d’intérêt

 Titre:     Recrutement de Consultants Individuels pour l’évaluation des coûts unitaires de formation par programme d’études dans les Institutions publiques de l’Enseignement Supérieur Technique et Professionnel en Guinée.

  • Contexte et justification 

Dans  le contexte actuel d’une économie globalisée fondée sur l’information et le savoir, les pays peuvent  difficilement s’intégrer  et entrer en compétition  sans une main d’œuvre  suffisamment qualifiée. Nombreuses sont  les études  qui montrent que dans un tel environnement d’évolution rapide des technologies des communications et de la mondialisation du commerce et des marchés d’emplois, l’éducation, et plus particulièrement les Enseignements supérieurs, Techniques et de la Formation Professionnelle, sont des vecteurs majeurs  de croissances et de la compétitivité  des économies. L’Enseignement supérieur et l’Enseignement Technique et de la formation professionnelle, sont en outre d’autant plus importants pour la croissance et le développement qu’ils contribuent à la réduction de la pauvreté, produisant l’expertise fondamentale nécessaire aux secteurs moteurs du développement que sont la santé, l’éducation, la gouvernance, le développement du secteur privé  et de l’environnement. Les pays ont ainsi de solides raisons pour continuer à accroître le niveau moyen d’éducation de leurs populations. Il faut noter que dans certaines régions d’Afrique, la couverture moyenne de l’Enseignement supérieur est encore faible. Pour la Guinée, le diagnostic montre globalement que le financement de l’Enseignement supérieur et l’Enseignement technique et de la formation professionnelle est pratiquement insuffisant.

Toutes les mesures de financement de l’Education sur lesquelles reposent les comparaisons entre les différents pays montrent que le niveau des dépenses publiques d’éducation en Guinée est en dessous de ce qui est généralement admis comme approprié.

Selon les études menées sur les cinq dernières années, la part des dépenses publiques d’éducation dans le PIB n’est que 2,6 pourcent, derrière de nombreux pays d’Afrique ou à faible revenu, qui ont eu de mêmes des niveaux de dépenses très modestes. Les dépenses publiques d’éducation équivalent à 4,7 pourcent du PIB en moyenne, dans l’ensemble des pays du monde et 4,2 pourcent dans les pays à faible revenu. Aujourd’hui, le secteur éducatif en Guinée ne reçoit que 13,3 pourcent de toutes les dépenses publiques encore une fois, derrière ce qui est généralement observé en Afrique Sud Saharienne et dans les pays à bas revenu, où ce chiffre est d’environ 17 pourcent. Ce contexte peut justifier l’étude et l’évaluation du coût unitaire de financement de l’Enseignement Supérieurs et l’Enseignement Technique et de la formation professionnelle. Il ressort de l’étude sur la RDP Edition 12 juin 2015 du système éducatif que  l’effort de l’Etat dans le système éducatif Guinéen, sur les cinq dernières années est  de 1,60% du PIB pour l’enseignement pré-universitaire, 0,80% pour l’enseignement supérieur et 0,20% pour l’enseignement technique et la formation professionnelle. Pour inverser cette tendance, il y a lieu de mieux orienter l’attention des décideurs sur une meilleur appréhension de la nécessité d’accroître  l’effort de financement de l’Etat dans les deux sous-secteurs de l’éducation à travers une étude affinée assortie d’un nouveau plan de financement qui se repose essentiellement sur les coûts unitaires par programme de formation.

La pratique courante consiste à financer tous les programmes d’études sur la base des seuls effectifs des étudiants, sans tenir compte de leurs niveaux, de leurs cycles d’études et de leurs domaines d’études. Ainsi, la formation d’un étudiant en Médecine ou en Génie est financée sur la même base que celle d’un étudiant en Lettre ou en Droit.

Pour assoir l’allocation budgétaire aux universités et aux centres de formation professionnelle sur des bases plus équitables, il conviendrait de disposer d’une méthodologie permettant de calculer les coûts unitaires complets des formations par programme, par niveau et par cycle d’études.

La maîtrise de la structure des coûts des institutions d’enseignement supérieur aura des conséquences sur deux activités majeures de la composante 3 à savoir : i) la révision des textes officiels et la mise en place d’un système d’information.

la révision des textes officiels

La révision des textes permettra la distinction nette entre les dépenses académiques et non académiques indiquera les leviers à actionner pour améliorer l’efficience des dépenses dans la livraison des programmes. Parmi ces mesures, on peut citer l’incitation à constituer des alliances entre institutions pour offrir des programmes dont les coûts unitaires sont élevés, la lutte contre la duplication de programmes dont les perspectives d’emploi sont limitées.

Le développement  du système permettra l’utilisation de la plateforme « GUPOLl » pour l’orientation en ligne des bacheliers  et l’utilisation des TIC dans tous les domaines administratif, pédagogique et scientifique permettant ainsi de réduire les coûts tout en améliorant la qualité des services offerts.

Ainsi, les présents termes de référence sont élaborés pour le recrutement d’un consultant qui aura pour mission « l’évaluation des coûts unitaires de formation par programme d’études dans les Institutions d’enseignement Supérieur, Technique et Professionnel Publics en Guinée » dans le cadre de la mise en œuvre du projet Booster les Compétences pour l’Employabilité des Jeunes.

  • Objectifs de la mission de consultation

II-1 Objectifs Généraux :

La présente étude a pour objectifs de :

  • Déterminer un modèle adéquat de financement de l’Enseignement Supérieur et de l’Enseignement Technique et Professionnel ;
  • Proposer une approche diversifiée des sources et mécanismes innovants de financement de l’Enseignement Supérieur et la formation professionnelle.

II-2 Objectifs spécifiques de la mission

Il s’agira plus particulièrement de :

  • Développer des mécanismes de calcul des coûts complets par programme ;
  • Déterminer les valeurs chiffrées des coûts unitaires par programme, par niveau et par cycle d’études dans l’Enseignement Supérieur et la Formation Professionnelle en intégrant les aspects liés à la dépense publique (Public ExpendureReview-PER) et les aspects de l’étude de la biométrie entreprise au niveau du MESRS;
  • Proposer des critères d’attribution des bourses qui tiennent compte de l’équité, de l’excellence et des priorités du gouvernement ;
  • Elaborer un projet d’arrêté conjoint fixant la méthodologie des calculs des coûts unitaires des programmes et d’allocation budgétaire.
  • Méthodologie et organisation du travail

La méthodologie proposée par le consultant doit être conforme aux meilleures pratiques et approuvée.

Les étapes qui suivent donnent à titre indicatif les grandes lignes de la démarche méthodologique à adopter :

  • S’appuyer sur une équipe multisectorielle composée de cadres de l’Enseignement Supérieur, de la Formation Professionnelle, du Budget et des Finances ;
  • Regrouper les différents types de programmes existants par catégorie ;
  • Animer un atelier de restitution portant sur le contenu de son rapport et le mécanisme du calcul des coûts adopté.
  • Résultats attendus :

1)- Un modèle de financement des programmes d’études est proposé ;

2)- Les coûts unitaires par niveau et par programme de formation sont déterminés ;

3)- Les critères d’attribution des bourses sont proposés ;

4)- Les principaux acteurs concernés se sont appropriés des outils d’évaluation des coûts unitaires des programmes ;

5)- Un projet d’arrêté conjoint fixant la méthodologie des calculs des coûts unitaires des programmes et d’allocation budgétaire est produit ;

6)- Les membres de l’équipe sont initiés à la méthodologie de calcul des coûts.

V-           Personnel pour la mission

Au niveau international :

Le personnel sera composé de deux (2) experts spécialistes internationaux dont l’un s’occupera du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) et l’autre du Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnellede l’Emploi et du Travail (METFP-ET).

Au niveau National :

Le personnel sera constitué de deux (2) experts spécialistes nationaux qui travailleront en étroite collaboration avec les experts internationaux sur la vulgarisation de la connaissance et sur le renforcement des capacités.

Un des experts internationaux sera chef de mission de l’équipe et un des experts nationaux sera désigné comme rapporteur pour l’équipe.

VI-          Qualifications et expériences requises

 Les membres de l’équipe seront recrutés chacun sur la base des critères de qualification suivants :

  • Avoir un diplôme de Troisième Cycle Universitaire ou Bac+5 en Economie, Droit, Science politique, Sciences de Développement ou équivalent ;
  • Avoir réalisé au moins une mission similaire ;
  • Avoir une expérience d’au moins 5 ans dans le système de formation académique ;
  • Avoir d’excellentes connaissances et une expertise avérée dans le domaine de la collecte, du traitement et de la diffusion d’informations statistiques (maîtrise de l’outil informatique);
  • Avoir de larges connaissances des attributions et du fonctionnement des universités et établissement d’enseignement professionnel ;
  • Avoir une bonne connaissance de la législation et de la règlementation régissant les attributions, l’organisation et le fonctionnement des Etablissements Publics à caractère Administratif (EPA) et leur lien avec les tutelles financières.
  • Conditions d’emploi:

Les conditions d’emploi feront l’objet d’un contrat à négocier avec l’Unité de gestion du projet. S’agissant de postes contractuels, il reste entendu que le recrutement de candidats fonctionnaires doit satisfaire aux dispositions ci-après de la clause 1.13 (d) des Directives ‘Sélection et Emploi de Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale dans le cadre des Prêts de la Banque et des Crédits et Dons de l’IDA’, datée de Janvier 2011 qui précisent que « les représentants du gouvernement et les fonctionnaires peuvent être engagés pour des marchés portant sur des services de conseil, à titre individuel ou en tant que membres de l’équipe d’un bureau de consultants, uniquement (i) s’ils sont en congé sans solde; (ii) s’ils ne sont pas engagés par l’organisme pour lequel ils travaillaient immédiatement avant leur départ en congé; et (iii) si leur emploi ne donne pas lieu à un conflit d’intérêt » (voir paragraphe 1.9 des directives).

  • Durée de la consultation

La durée du contrat est de soixante (60) jours compter de la date de notification de l’ordre de service de commencer les prestations.La mission s’étendra sur une période n’excédant pas six (6) mois.

  • Rapportage

L’équipe rendra compte de ses activités aux secrétaires généraux des Ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et de la Formation Professionnelle, Emploi et Travail  et au Secrétariat Exécutif du projet BoCEJ. La mission  sera accompagnée par une équipe multisectorielle composée de cadres de l’Enseignement Supérieur, de la Formation Professionnelle, du Budget et des Finances désignée à cet effet.

Les consultants intéressés répondant au profil demandé, sont invités à manifester leur intérêt en faisant acte de candidature et en fournissant les informations prouvant qu’ils sont qualifiés pour exécuter les services décrits ci-dessus.

Des Consultantsseront sélectionnés en accord avec les procédures définies dans les Directives: Sélection et Emploi de Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale[i], édition janvier 2011, révisée en juillet 2014.

Les consultantsintéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires au sujet des documents de référence aux adresses mentionnées ci-dessous du lundi au jeudi  de 9 heures à 16 heures  GMT et  vendredi de 9 heures à 13 heures GMT.

Les manifestations d’intérêt doivent être déposées à l’adresse ci-dessous au plus tard le 17juillet 2018à 13 H.

 Outre l’original, le nombre de copies demandé est de trois (3); la soumission de candidature par voie électronique sur respect des délais GMT susmentionnés est acceptée.

 Secrétariat Exécutif du Projet

« Booster les Compétences pour l’Employabilité des Jeunes en Guinée »,

Immeuble KATEX 4ème étage Appartement A8, Près du siège social de Cellcom-Guinée

Quartier Almamya, Commune de Kaloum,

Email : bocej.gn@gmail.com

Tél : (+224) 655 91 48 91

Conakry; République de Guinée.       

Le Gestionnaire de Projet

 

 Thierno Iliassa BALDE