Non classé

Je n’ai pas d’humour… Que faire ?

Oser des blagues reste une recette efficace pour mettre de l’ambiance et créer du lien dans l’équipe. Utile dans une conjoncture morose. Vous n’êtes pas un gai luron ? Rien n’est perdu.  » Manager est un métier difficile, fastidieux. Et l’incertitude nourrit son anxiété, favorise sa mauvaise humeur. Il en oublie que l’humour fait partie des habiletés sociales qui facilitent la vie en entreprise. Les bienfaits sont multiples.  » Un clown est comme une aspirine, excepté qu’il agit deux fois plus vite « . On dit que rire 3 minutes équivaut à 10 minutes de marche rapide. S’il crée de la proximité, l’humour, permet aussi de déminer le terrain. Voici 6 clefs pour y parvenir.

1. Qualité non obligatoire. On peut être un excellent manager sansavoir d’humour. Il suffit d’être chaleureux, ouvert, disponible, à l’écoute, respectueux pour faire du bon boulot auprès de ses collaborateurs. Seulement les gens observent, font des comparaisons, jugent.  » Il est sympa, et en plus, lui, il voit l’avenir avec le sens de l’humour ! « .

Ce serait dommage de se priver de cet atout là. Une dérision, un regard décalé, un calembour inattendu aide à faire passer bien des choses.

2. Prise de conscience. Il me paraît bon de s’interroger :  » Suis-je trop sérieux ? « . Car si vous avez des difficultés relationnelles, on vousqualifiera vite de psychorigide. Etre sérieux ne rime pas forcément avec ennuyeux. Vous avez le droit de vous esclaffer ou de surprendre. Aimez-vous rire ? De quelles situations ? De quel type d’histoires ? Ca vaut la peine d’identifier cela afin de comprendre la mécanique de la blague et de ses effets.

3. Nécessaire imprégnation. L’humour ne se résume pas à des vannes de potaches. Pensez à son registre intellectuel, il y a un plaisir à jouer des paradoxes, à décocher des traits d’esprit, à trouver des réparties. C’est stimulant et vous pouvez vous y mettre. Il s’agit de se créer une culture en la matière. Notez des histoires drôles glanées ça et là, écoutez les humoristes ou  » Les grosses têtes « .

4. Apetits pas. Ensuite, il faut s’entrainer, faire son jogging. Les grands humoristes ne cessent de peaufiner leurs sketches. (Leur objectif étant de déclencher un rire toutes les 15 à 20 secondes dans un show qui dure 1h30.) Vous aussi, jetez-vous à l’eau.

Placez une histoire drôle dans une soirée en famille, puis entre amis. Elargissez peu à peu le cercle aux moins intimes. Surtout soyez disponible, spontané dans l’échange : 80 % des fous -rire se greffent sur de l’imprévu. Attention, exercez vous auprès de gens de confiance. Car lorsque la blague rate, c’est cruel. Autre conseil, évitez de faire de l’esprit dans une situation conflictuelle. Vous feriez rire jaune.

5. Le flop. Difficile de poursuivre quand personne ne rit. Laissez passer quelques secondes de licence pour vous assurer du flop. Certes, vous allez vous sentir déstabilisé, habité par la honte.

Rassurez-vous, tous les comiques ont connu ces grands moments desolitude. Et il y a sûrement quelqu’un qui vous regarde avec bienveillance dans le public. Appuyez-vous sur ces soutiens pour reprendre vos esprits.

Vous avez deux solutions. 1, jouer de l’autodérision en insistant sur votre  » bide « , en exagérant un geste, un mot, une intonation. 2, improvisez, en vous inspirant de ce qui vous entoure, décor, personnes, menu, heure de la journée…

6. Connivence. Parfois des mots, des regards, des sourires entendus suffisent à créer la complicité. Et cela vaut aussi pour celui qui n’arrive pas à faire des bons mots et qui, pour autant, ne veut pas se sentir exclu de l’assemblée.

Mais attention à ne pas installer une trop grande familiarité avec votre interlocuteur, vous pourriez le vexer et perdre votre crédibilité.