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LETTRE DE MOTIVATION: 7 règles d’or pour réussir une candidature spontanée !

La candidature spontanée est à la fois une grande liberté mais aussi une angoisse. Tout se joue dans les premières lignes qui doivent susciter l’intérêt immédiat du recruteur. Voici les règles à connaître pour construire une lettre efficace.

Les principes de rédaction d’une candidature spontanée sont globalement les mêmes que ceux d’une réponse à une annonce, avec une nécessité plus grande encore d’accrocher l’attention du lecteur. Une lettre de candidature spontanée se doit aussi d’être plus personnalisée qu’une réponse à une annonce. Il est impératif de vous adresser à un interlocuteur en particulier : responsable du recrutement, des ressources humaines ou directement au directeur de l’entreprise pour les PME.

  1. Faire passer un message

Un article dans la presse locale ou spécialisée, des petites annonces, une intervention dans un colloque… sont autant d’éléments que vous allez soigneusement conserver sur l’entreprise qui vous intéresse, afin de constituer une petite banque de données qui vous permettra de bien commencer votre lettre, grâce à une accroche précise et ciblée. N’expliquez pas toute cette démarche à l’employeur pour lui montrer que vous êtes un bon élève. Concentrez-vous sur le message que vous voulez faire passer.

  1. Susciter l’intérêt

Une préenquête, même minime, permet le repérage de mots clés pour l’entreprise qui aidera votre candidature à passer le cap du premier regard du recruteur. Analysez ses types et ses modes de recrutement, tentez de connaître les diplômes et les profils qu’elle recherche pour pouvoir utiliser des termes qui lui « parlent ». Vous pouvez, dans ce cas, utiliser la première personne, car vous vous adressez quand même à l’entreprise avec des termes qui font référence à son besoin.

  1. Piquer la curiosité

D’autres recruteurs, dans des métiers qui exigent sans doute beaucoup de curiosité, comme les ressources humaines, aiment moins le message publicitaire que la manière dont le candidat personnalise l’information. Que ce soit à la suite de la lecture d’un article dans la presse, par Internet… C’est ma curiosité d’employeur; je suis toujours flatté qu’une personne m’ait trouvé. Je n’ai pas besoin qu’elle me dise : “J’ai entendu parler en bien de votre structure”, qu’elle me fasse un blabla. Mais j’attends qu’en entrée en matière, elle m’explique comment elle m’a choisi. »

  1. Créer un lien

La candidature spontanée comporte cependant un grand piège : celui de trop se justifier, en parlant une fois encore de soi. Ce réflexe se comprend : la personne qui va recevoir votre candidature va en effet se poser deux questions : « Qui est-il (elle ) ? », et : « Pourquoi ce choix ? » Le « jeu » va être de créer d’emblée un lien entre elle et vous, voire de lui forcer un peu la main pour qu’elle s’intéresse à vous ; elle n’attendra pas toujours la troisième phrase de votre lettre pour se faire une idée. Ce lien peut avoir été constitué par un contact téléphonique, par un site Internet, par une information sur un salon…

  • Faire travailler la mémoire du recruteur • « Comme convenu suite à notre entretien téléphonique du (date), je vous adresse ma candidature. » • Inverser la recommandation • « Votre entreprise m’a été vivement conseillé par M. X, qui a travaillé plus de dix ans au service commercial… » • Montrer que vous vous êtes informé • « Votre entreprise était présente sur le salon de (thème) le (date). J’ai pu ainsi découvrir l’activité du service (un tel), en relation avec mon expérience professionnelle (…) »

Le recrutement n’est de toute façon pas une science exacte, et le succès de votre candidature dépendra pour une bonne part de la personnalité du recruteur et de la méthode qu’il a choisi d’adopter. L’essentiel est de se retrouver dans l’une ou l’autre méthode, mais de créer une accroche assez attractive. « Le plus important reste d’attirer assez l’attention pour obtenir un rendez-vous. Le but ne doit pas être, au moins dans un

premier temps, d’argumenter ni de trop entrer dans les détails. »

  1. Différencier les recruteurs

Imaginez : vous êtes le patron d’une PME de 50 personnes, vous recevez quelques dizaines de candidatures par an. Vous êtes le directeur des ressources humaines ou le responsable de recrutement d’une multinationale, votre entreprise reçoit quelques centaines de CV… par jour ! C’est sans doute dans la petite entreprise que votre lettre de motivation va être lue le plus attentivement. Le plus « humainement » aussi.

Dans les grands groupes, c’est souvent l’assistante de recrutement qui est chargée d’effectuer le premier tri, à partir de mots clés. L’expression de vos sentiments, de votre combativité, de ce que vous êtes au fond et êtes prêt à donner ne sera pas déterminante, au moins pour cette première sélection de candidature. Dans une PME, si. « J’aime qu’on s’adresse à moi. Quand mon nom est indiqué sur l’en-tête de la lettre, c’est un plus indéniable. Je lis en parallèle le CV et la lettre de motivation, ils sont aussi importants l’un que l’autre. Mais la lettre doit me parler, m’expliquer ». Selon la taille de l’entreprise mais aussi son secteur, les mots ne doivent pas être les mêmes.

  1. Respecter ses interlocuteurs

Avoir du respect pour les recruteurs, c’est d’abord avoir du respect pour soi-même. Et ne pas accepter de se vendre à tout le monde à n’importe quel prix. L’idée, même quand on adopte une démarche marketing, n’est pas de proposer un produit tout fait et prêt à l’emploi à une entreprise standardisée. Or… « Les lettres de motivation qui attirent notre attention parce qu’elles montrent un minimum d’intérêt pour notre société ne correspondent qu’à 10 % de celles que nous recevons. C’est sans doute que l’on est souvent plus dans une dynamique de “demandeurs” d’emploi que de “chercheurs” d’emploi…

« La lettre de motivation doit être ciblée. Une lettre impersonnelle est pour moi un point négatif. On ne demande pas aux gens de connaître parfaitement l’entreprise, mais d’avoir eu la curiosité de regarder ce que nous faisons et d’en parler un minimum. Le candidat doit les faire ressortir. Ce courrier m’intéresse, je me dis que la personne s’est renseignée et a su percuter sur nos particularités. Si quelqu’un me parle de services aux clients, même sans parler d’agriculture, je serais également sensible. A contrario, si on m’écrit : “Vous êtes une entreprise dynamique, et je corresponds au profil recherché’’, ça me laissera assez froid. »

  1. Trouver le « petit plus »

Ayez en tête que les PME représentent le plus important réservoir d’emplois en Guinée, et que la mise en valeur de leur « rayonnement national », quand leurs activités sont essentiellement hexagonales, ont le don de les agacer. Intéressez toujours les employeurs, quelle que soit leur taille, par un élément qui les concerne et qui n’est pas si difficile à trouver.

Cette recommandation est valable quels que soient votre expérience et votre statut.  « Je trouve que dans la plupart d’entre elles, les gens se contentent de reprendre ce qu’il y a dans le CV. Il faudrait ajouter des informations liées à l’analyse que l’on a faite de l’entreprise, à la perception que l’on en a. Cela peut permettre de donner éventuellement quelques idées, quelques signes sur sa personnalité. »