TERMES DE REFERENCE DE LA FORMATION EN CREATION ET GESTION DE MICROS ENTREPRISES (OUTIL GERME)

TITRE DU PROJET : « Auto Emploi des jeunes filles et garçons dans les cinq (5) Communes de Conakry ».

PARTENAIRE FINANCIER : Gouvernement Suisse,

PARTENAIRES TECHNIQUES : Ministère de la Jeunesse, Ministère de l’Action Sociale promotion Féminine et Enfance, Ministère de l’Enseignement Technique de la Formation professionnelle, de l’emploi et du travail,   Ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger,

AGENCE D’EXECUTION : Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Conakry

CONTACTS : Département OPS/AVR OIM Guinée, Tél : 623 23 80 87/ 625 25 88 33

PERIODE DE FORMATION : la formation aura lieu du 15 au 27 mai 2017 dans les cinq Communes de Conakry ciblées par le projet.

E-mail : adiallo@iom.int et cgoumou@iom.int et HRrecruitmentunit@iom.int

1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

La migration irrégulière est devenue un sujet de préoccupation pour de nombreux Etats, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest. La question est d’autant plus cruciale qu’aujourd’hui, beaucoup de pays sont frappés par les conséquences du phénomène.

Certaines causes poussant les jeunes à quitter leur pays pour l’étranger sont entre autres : le chômage accentué dans les pays africains, la pauvreté excessive, la mal gouvernance et le manque de perspective d’avenir et de formation qualifiante.

En effet, nombreux sont les jeunes des pays en développement en général et des pays africains en particulier, qui mettent en danger leur vie en tentant de rallier les pays occidentaux, à la recherche d’un hypothétique bien être.

Pareille situation,  a aussi bien des conséquences pour les pays de départ qui perdent en ces jeunes, une force de travail qui aurait pu amorcer le développement, que pour les pays d’accueil qui sont confrontés à la gestion de ces importants flux humains. Devant l’urgence, il convient d’agir pour tenter de limiter les effets néfastes de ce phénomène.

Convaincue que l’une des solutions aux migrations irrégulières réside dans la lutte contre la pauvreté à travers, entre autres, la promotion de l’auto emploi des jeunes, l’OIM  en partenariat avec le gouvernement suisse et le gouvernement guinéen exécute un programme d’appui à l’auto emploi des jeunes vulnérables dans les cinq communes de Conakry, un projet de « développement de la micro entreprise pour l’autonomisation des jeunes dans les cinq communes de Conakry ».

Ce projet financé par la Confédération Suisse, vise à lutter contre les migrations irrégulières à travers un appui technique et financier en faveur de jeunes porteurs de projets d’entreprise.

L’expérimentation en la matière, a démarré en 2007 par l’appui apporté aux jeunes de Kindia et Labé dans sa première phase.

Lancé en août 2007, ce projet dans sa phase1, a formé 200 jeunes aux techniques de création d’entreprises et de montage de plans d’affaires bancables. Au terme de la formation, 115 jeunes ont bénéficié de micros crédits pour mettre en place des activités génératrices de revenus.

Les résultats appréciables de cette première phase ont débouché sur une seconde phase du projet qui a démarré le 1^er décembre 2009 et qui a couvert les zones de Boké, Koundara, Pita, Mamou, Faranah, Kankan et N’Nzérékoré. Lors des cérémonies de lancement officiel à Mamou, en mars 2010, les formations des jeunes sur l’esprit et la création d’entreprise ont eu simultanément lieu dans l’ensemble des 7 zones du projet courant avril et mai 2010. Sur un groupe de 500 jeunes ciblés, 482 ont suivi cette activité à l’issue de laquelle près de 386 plans d’affaires ont été préparés et déposés à l’OIM, puis au Crédit Rural de Guinée pour analyse et approbation pour un financement.

Au vu des résultats satisfaisants atteints en dépit de quelques difficultés liées au recouvrement des créances, le partenaire financier ne s’est pas découragé.

Les difficultés inhérentes à la gestion d’une nouvelle entreprise pour tout débutant en entreprenariat, notamment chez certains jeunes promoteurs, ont conduit à l’accumulation de nombreux  impayés .Cet état de fait a amené le bailleur à  réviser  la stratégie de mise en œuvre du projet.

Ainsi, en lieu et place des projets individuels et des crédits remboursables, l’OIM, le gouvernement guinéen et le bailleur ont décidé désormais d’apporter des subventions à des groupements de jeunes et des femmes bien structurés. Depuis là, plus de 15 groupements et  associations de femmes et jeunes ont bénéficié de cette assistance dont les résultats sont plus tangibles et visibles sur le terrain. La ferme avicole de l’Association des jeunes de Pita, celles  des jeunes de Fria et de Forécariah en sont des illustrations concrètes.

C’est pour emboîter le pas à ces premiers pionniers de l’entreprenariat jeune, que des filles et garçons dans les 5 communes de Conakry, sont identifiés au nombre de 150 au total pour se regrouper  autour des secteurs porteurs comme : Coiffure, saponification, teinture, restaurant, lavage autos, maraichage, pêche artisanale et menuiserie en bois.

Pour ce faire, le préalable est de renforcer leurs capacités en matière de création et de gestion d’entreprise assortie du montage de plans d’affaires. Aux membres des groupements, des associations ou des groupements d’intérêt économique qui seront constitués à cet effet, une formation leur sera dispensée par un cabinet ou une ONG spécialisée en matière de création et de gestion de micro- entreprises.

Cette formation renforcera les capacités des bénéficiaires dans le domaine de la comptabilité, de la planification et de la gestion des stocks, toutes choses qui les aideront à mieux gérer leurs micro- entreprises. De plus, ces ateliers de formation serviront de cadre pour les jeux de simulation. Aussi, permettront-ils d’initier les jeunes au fonctionnement des Groupements d’Intérêt Economique (GIE). Ces modules supplémentaires pourraient avoir un impact sur le recouvrement des fonds et la pérennisation des acquis du projet.

1. OBJECTIF GENERAL

La formation en création et en gestion d’entreprise sera organisée en faveur des jeunes qui ont été identifiés dans les 5 communes de Conakry. Partant, l’objectif général de cette activité est de renforcer les capacités de ces nouveaux candidats à la création et la gestion d’entreprise en vue de leur permettre de pérenniser les entreprises créées.

III. OBJECTIFS SPECIFIQUES

Cette session de formation s’assigne trois objectifs spécifiques :

• Enseigner les outils de création et de gestion en micro entreprise : ces outils de gestion qui reposent sur les méthodes modernes et simplifiées de création et de gestion de micros entreprises aideront les jeunes à mieux tenir leurs activités génératrices de revenus ;
• Faire des jeux de simulation : cette approche consiste à mettre les participants en situation d’entreprise en vue de leur permettre d’une part de lister les difficultés courantes de création et de gestion, de dégager des pistes de solutions d’autre part
• Préparer et formaliser la mise en place des associations, des Groupements d’Intérêt Economique (GIE) : un module sur la vie associative et le fonctionnement de groupements, associations et GIE faciliterait la constitution de GIE dans les différentes zones du projet et favoriserait la rentabilisation des fonds.
• Assister les bénéficiaires à l’élaboration de leurs plans d’affaires

1. TACHE ET RESPONSABILITES DE L’OPERATEUR

Dans le cadre de cette formation, certaines tâches et responsabilités incombent au cabinet de formation. En clair, le cabinet de formation sera chargé de :

• Préparer les outils et le matériel didactiques nécessaires à la formation ;
• Préparer et présenter pour approbation à l’OIM les supports de cours sur la création et la gestion d’entreprise ainsi que tout autre document susceptible de conférer le succès escompté à la formation avant le démarrage de celle-ci ;
• Présenter à l’OIM les outils, le schéma de l’organisation et le calendrier de la formation pour une harmonisation avant son démarrage ;
• Faire une évaluation de la formation sur la base des fiches d’évaluation journalière;
• Produire un rapport narratif sur le déroulement de la formation et un rapport technique pour l’ensemble des participants au projet. Ce rapport doit parvenir à l’OIM, au plus tard quatre semaines après la formation ;
• Produire un rapport financier détaillant de façon claire l’utilisation du budget de la formation, un mois après la formation ;
• Organiser tout au long de la formation, des jeux d’entreprise auxquels les participants à la formation prennent part.
• Faciliter aux bénéficiaires l’Elaboration des plans d’affaire bancables ;

1. METHODOLOGIE

Le présent atelier de formation adoptera une approche participative et encouragera fortement, les contributions des participants. Il alternera aussi des cours théoriques et des travaux pratiques de groupes et des enquêtes de terrain. Les enseignements théoriques reposeront sur les modules suivants :

• L’Entreprise et la Famille
• Marketing et vente ;
• Méthodes modernes d’approvisionnement des entreprises ;
• Gestion des stocks ;
• Comptabilité simplifiée ;
• Calcul des coûts ;
• Personnel et Productivité ;
• Planification stratégique et opérationnelle ;
• Le Jeu d’Entreprise ;
• Vie associative et fonctionnement des GIE ;
• Modules de création (idée de projet, création d’entreprise avec le maximum d’efficacité) ;

Les participants à la formation seront répartis en groupes pédagogiques. Le nombre de participants par groupe pédagogique ne doit pas dépasser 30 personnes. La durée de la formation par groupe est de 5 jours pour la création d’entreprises et 5 jours pour la gestion d’entreprises soit 10 jours au total, tous les jours du lundi au vendredi, (les week-ends étant consacrés aux recherches d’informations).

1. RESULTATS ATTENDUS

Au terme de la formation, les résultats suivants seront atteints :

• Au moins 150 jeunes regroupés en dix (10) associations ont été identifiés dans les localités cibles du projet et ont suivi la formation sur la création et la gestion d’entreprise et sont appuyés dans l’élaboration de leurs plans d’affaires ;
• Les bénéficiaires ont intégré les associations de leurs métiers respectifs et bénéficient de l’encadrement des autres membres expérimentés de la coopérative ;
• Les jeunes bénéficiaires sont à même de pouvoir faire la différence entre les biens de la famille et ceux de l’entreprise ;
• Les participants à la formation ont appris des techniques de marketing et de vente ;
• Les promoteurs sont initiés aux techniques modernes d’approvisionnement des entreprises;
• Les jeunes sont initiés à la vie associative et au fonctionnement des GIE ;
• Les Capacités d’innovation des participants sont améliorées ;
• Les participants sont formés sur l’élaboration de plans d’affaires viables ;
• Les jeunes sont capables de tenir la comptabilité de leurs entreprises.

Les postulants sont invités de déposer leurs offres techniques et financières au plus tard le vendredi 05 Mai 2017 à 13h00 au siège du Bureau principal de l’OIM sis à Donka, près du Tribunal de Première Instance de Dixinn.

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter les numéros indiqués ci-dessus mentionnés (Tel et Email).