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Avantages d’avoir plusieurs banques quand on est une PME ou une TPE ?

Dépendre d’un seul banquier est périlleux. Selon votre chiffre d’affaires, de combien de banques avez-vous besoin ? Comment sélectionner les agences bancaires à contacter, en fonction de leur complémentarité, et des crédits que vous pouvez négocier, tout en faisant jouer la concurrence.

En effet un chef d’entreprise qui utilise des crédits et qui n’a qu’une banque joue la vie de sa société à la roulette russe !  Il y a de nombreux écueils liés au fait de disposer d’un seul partenaire bancaire. A commencer par le plus grave : un changement dans la chaîne de décision de la banque (arrivée d’un nouveau directeur d’agence, changement de politique de la banque vis-à-vis des PME ou autre) peut amener ce partenaire unique à supprimer toutes ses lignes de crédit. Si cela vous arrive alors vous etes dans une merde totale.

AVOIR UNE SEULE BANQUE EST ÉGAL À BEAUCOUP DE SOUCIS.
Un autre inconvénient lié à la condition d’entreprise « monobanque » est le moindre volume global de crédits bancaires dont on peut disposer. Il est plus difficile de convaincre un banquier de vous octroyer 20 millions de découvert et 50 millions de prêt à moyen terme que d’amener deux banquiers à vous accorder chacun un découvert de 15 millions et un prêt de 30 millions ! Enfin, une société qui dépend d’une seule banque se prive de tout levier de négociation auprès de cette dernière. Car comment obtenir des taux de crédit tirés, des octrois limités de garanties, des tarifs intéressants pour ses opérations bancaires et autres faveurs, si l’on n’est pas en mesure de faire jouer la fameuse concurrence interbancaire ?

DEUX PARTENAIRES FINANCIERS… OU PLUS
Que vous dirigiez une PME ou une TPE (très petite entreprise), vous devez donc avoir au minimum deux banques. Dans quels cas est-il souhaitable d’en avoir davantage ? « Lorsque le chiffre d’affaires de la société atteint le milliards, il faut songer à faire entrer un troisième partenaire. Et au-delà par exemple de 5 miiliards de chiffre d’affaires, si l’entreprise a des besoins de crédits à court terme ou à moyen terme significatifs, ses dirigeants ne doivent pas hésiter à répartir leurs opérations bancaires et leurs demandes de financement sur quatre ou cinq établissements.
Vous souhaitez prendre une nouvelle banque. Comment sélectionner les agences à contacter pour discuter d’une éventuelle entrée en relation, avant de faire votre choix définitif ? Pour se constituer un bon pool bancaire, il est conseillé de jouer la complémentarité. Commencez par analyser vos besoins en matière de produits et services bancaires : si certains de ces besoins ne sont pas couverts par votre (ou vos) banque(s) actuelle(s), adressez-vous à des établissements ayant un savoir-faire dans les domaines concernés.

DES BANQUES COMPLÉMENTAIRES ET INDÉPENDANTES
Complémentaires par leurs compétences, vos partenaires bancaires doivent aussi l’être par leur profil. Parmi les banques qui s’adressent aux entreprises, certaines sont de dimension internationale, d’autres de dimension sous régionale. Il existe aussi de nombreux établissements de taille régionale, dont certains ont un statut classique (privé) et d’autres un statut mutualiste. Par exemple, vous pouvez avoir une banque privée d’envergure nationale et une banque mutualiste concentrée sur votre région. »

Autre point capital : en travaillant à répartir vos risques, faites attention à ne pas mettre en réalité tous vos oeufs dans le même panier ! En effet, il s’est produit tellement de regroupements, de fusions-acquisitions et de changements d’appellation au sein des réseaux bancaires que vous pourriez facilement commettre l’erreur de choisir deux banques très différentes en apparence, mais qui dans les faits appartiennent au même groupe…

Pour que votre pool bancaire fonctionne de façon satisfaisante, la règle est la suivante : chacun des établissements doit se voir confier un pourcentage de vos flux bancaires (au débit et au crédit) correspondant à la part des financements qu’il vous accorde.

UNE BONNE DISTRIBUTION DES RÔLES
Si vous avez deux partenaires bancaires, vous pouvez être tenté de répartir les rôles entre eux à 50/50. Mauvaise idée ! « Il vaut mieux créer une situation inégalitaire. L’entreprise peut confier par exemple 60 % (ou 70 %) de ses financements et de ses flux à la banque A et 40 % (ou 30 %) à la banque B. Ainsi, chacune d’elles va être poussée à l’excellence : la banque A, parce qu’elle devra défendre sa position de leader, la banque B, parce qu’elle cherchera à conquérir du terrain. »

En revanche, une entreprise ayant trois banques – ou davantage – doit éviter de donner trop de pouvoir à l’une d’elles. Une répartition des financements et des flux du type 40 % pour la banque A, 40 % pour la banque B et 20 % pour la banque C est judicieuse.

Répartir ses flux bancaires n’est pas un exercice évident, surtout si on n’a jamais eu à le faire jusque-là. La meilleure solution consiste à adopter une démarche claire et structurée.
J’espere que mes conseils vous serviront !!!  A vous de jouer !