Comment insuffler du peps à son équipe quand les enveloppes salariales se réduisent comme peau de chagrin? En faisant preuve de créativité.
Pour booster l’implication de chacun, au quotidien le manager peut intervenir par petites touches grâce à des actions simples et efficaces. Et, dans une période de vaches maigres, rendre la carotte financière » accessoire » au regard du respect accordé à autrui et de la qualité de vie au travail. Deux leviers puissants de motivation qui ne doivent pas pour autant être un substitut à de réelles perspectives de carrières. Voici neuf idées pour pimenter l’ordinaire.
1. Enjoliver le décor
Engagez vos troupes à créer un environnement convivial. Sans pour autant tout vouloir révolutionner – les services généraux risquent de vous freiner -, vous pouvez néanmoins jouer sur l’ordre, l’agencement des lieux et la luminosité du bureau.
2. Réchauffer l’ambiance
La réunion croissants du lundi matin, les pauses chouquettes de 16 heures, les pots surprise célébrant les anniversaires, le déjeuner de groupe trimestriel… Faire des rituels ou des impromptus festifs réveille l’équipe. C’est classique, mais ça marche.
3. Adopter l’autodérision
« Il me semble qu’il faut faire ainsi, mais je suis un peu has been, si quelqu’un a une meilleure idée…. » Ne pas se prendre au sérieux, c’est dérider l’entourage. Mais c’est aussi savoir écouter l’autre, entendre son point de vue et donc le prendre en considération.
4. Lâcher la bride
Les individus – surtout les plus jeunes – ont soif de liberté, de souplesse. Responsabilisez-les sur leur job, quitte à écorner les procédures de contrôle. Aménagez les emplois du temps à la carte. Le collaborateur à qui vous faites confiance en donnera plus. S’il a fini sa tâche avant l’heure, » poussez-le » à partir. Comme l’a décidé il y a peu cette responsable RH d’une compagnie d’assurance. Quelques jours plus tard son co-équipier reconnaissant est resté de lui-même jusqu’à minuit pour débrouiller une affaire urgente. Plus le geste sera personnalisé plus il sera motivant.
5. Tenir ses engagements
Ce qui est dit est dit. Vous devez respecter votre parole et vous montrer exemplaire sur les règles internes de l’entité ou de l’entreprise. Alors ne retenez-pas votre bras droit ou votre assistant(e) au-delà de l’horaire usuel…
6. Confier des mini-missions valorisantes
Sortez votre collaborateur de sa routine. Offrez-lui des tâches spécifiques qui l’intéressent. Il s’investira davantage sur une action passionnante que sur un travail lambda avec une prime à la clef. Déléguez-lui la répartition du travail sur le projet Z, demandez lui d’exposer en public le Powerpoint qu’il a ficelé pour vous, invitez-le à animer une réunion. Ces situations présentent un triple avantage. 1/ Elles le placent dans la lumière. 2/ Elles lui permettent de prouver ce qu’il est capable de faire. 3/ Elles augmentent ses compétences.
7. Partager les côtés sympas de son job
Etre chef comporte des privilèges. Pourquoi ne pas en faire profiter l’équipe ? Partir à un congrès au soleil en Grèce, aller à un repas d’affaires dans un hôtel prestigieux, représenter l’entreprise dans un gala, à l’Opéra ou dans un cocktail avec des huiles peut faire plaisir à l’un ou l’autre. Dites-lui alors qu’il sera parfait à votre place. Sacrifiez-vous un peu, c’est pour la bonne cause.
8. Complimenter
Les félicitations restent un vigoureux dopant, en particulier pour les personnalités narcissiques ou celles rongées par le doute. Manifestez-vous en public, le salarié se défoncera davantage de peur de décevoir. Veillez toutefois à bien circonstancier votre « bravo ». Que ce soit à la cantonade ou par mail, signalez-le jour, l’action et les résultats précis que vous encensez afin qu’il reste vigilant sur le reste.
9. Susciter la reconnaissance des pairs
Les satisfécits peuvent être indirects. Un collaborateur qui a gagné un contrat ardu, dépanné sur un dossier, sauvé la mise à un collègue peut être mis à l’honneur dans le journal interne, une note circulaire, un discours etc.