Entre le farniente de l’été et la pression usuelle du boulot, il y a souvent un précipice…
Difficile de reprendre le chemin du bureau après l’été… Les conseils de psys pour contrer ce « spleen » tenace et diffus.
« La plupart des gens éprouve du stress et de la tristesse lors de cette reprise », observe la psychothérapeute Isabelle Constant. Un ressenti banal, qu’il ne s’agit pas d’ignorer sous peine de se trouver encore plus mal. C’est un petit épisode dépressif qui a son utilité,
1. Se rassurer sur ses capacités
Vous avez le sentiment d’avoir tout oublié ? Les procédures, vos mots de passe, la conduite de réunion jusqu’au maniement de votre PC (ou Mac). Votre inquiétude, voire votre peur, porte sur des choses anodines. « Mais oui, bien sûr, vous savez encore faire,
2. Renouveler son « cartable »
« Le plus démoralisant parfois, c’est de se dire qu’on va retrouver les mêmes têtes, le même décor, les routines. L’individu a l’impression de redoubler. Il faut casser cette vision en introduisant de la nouveauté », préconise la psychothérapeute. Les écoliers adorent avoir des choses neuves, cahier, trousse… Alors retenez les côtés positifs de vos rentrées scolaires d’antan et transposez-les. Exemples : offrez-vous un sac tendance, une coque de smartphone flashy, changez votre fond d’écran d’ordinateur. Cela fait du bien !
3. Réajuster son biorythme
Entre le farniente aoûtien et la pression usuelle du boulot, il y a un précipice. « Le mieux est de se réhabituer progressivement aux contraintes du travail en actionnant des compensateurs qui ont fait leurs preuves », recommande Patrick Charrier chez Psya. Sauvegardez des soirées-détente en famille, programmez des week-ends sympas, partez avant 19 heures, pratiquez vos hobbies, etc. Veillez également à effectuer de vraies pauses : sortez de l’immeuble, et prenez du plaisir à déguster votre café du matin ou votre déjeuner.
4. Garder contact avec son corps
On redécouvre souvent son énergie physique durant ses congés, constate Patrick Charrier. Tenez le cap ! « Recharger l’esprit passe par le corps, insiste Jane Turner (3), formatrice et coach au Dôjô (centre de développement personnel et professionnel). Faire un quart d’heure de marche chaque jour, libère les endorphines, les molécules du plaisir. » Alors quand vous inscrivez vos enfants à la piscine ou à la gym, récupérez de la documentation pour vous. Plus facile : descendez une à deux stations de métro (de bus) avant terme, à la moindre occasion.
5. Trapper les « bonnes résolutions » XXL
C’est un rituel, qui peut avoir des effets bénéfiques, car il vous projette dans l’avenir, révèle une envie de redémarrer. Toutefois, abaissez vos exigences, sinon ça ne marchera pas et vous culpabiliserez. « Le mieux est de changer quelque chose tout de suite, spécifie Isabelle Constant. Vous désirez faire de la randonnée régulièrement ? Apportez dès demain une plante verte à votre bureau, elle vous rappellera au quotidien votre décision ». Et si vous ne concrétisez pas, ce n’est pas grave !
6. Creuser les raisons du trouble s’il persiste.
« Ma vie professionnelle me convient-elle ? ». Voici « la » question à se poser, si vous en arrivez à broyer du noir, profondément démotivé. Car vivace au-delà de quinze jours, la petite déprime bénigne masque un problème plus grand. Où est-il ? Dans le contenu du job ? La relations aux autres (chef, collègue, coéquipier) ? Le rythme ? Évitez de globaliser votre malaise pour trouver la parade la plus adaptée. Quitte à faire un point complet sur votre carrière et à envisager de bifurquer sur d’autres voies.