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Comment casser la routine pour nourrir sa créativité

Les habitudes, les rituels figés, les réflexes anesthésient pour la créativité.

A tout âge, le cerveau peut se reconfigurer et produire des neurones. Conseils pour gagner en agilité et en inventivité.

Les habitudes, les rituels figés, les réflexes, sont de véritables anesthésiants pour la créativité. Il faut leur faire lâcher prise, au bureau et ailleurs, pour pousser le cerveau à générer de nouvelles connexions neuronales. Et pour y parvenir, rien de mieux que d’adopter la culture du décalage et de l’expérimentation. Pour s’ouvrir aux suggestions, aux possibles, et bousculer ses idées reçues. Une façon aussi de briser votre train-train.

1. Créez des bulles de créativité

Il ne faut pas hésiter à changer d’environnement pour booster sa créativité. Dans votre espace de travail, affichez une belle photo, un poster qui vous transporte. Si c’est possible, préférez des murs de couleur au blanc uniforme des bureaux et n’hésitez pas à écouter de la musique relaxante. En dehors, partez faire une marche en forêt ou au parc pour réfléchir à un projet entouré par la nature. Cherchez l’inspiration au détour d’une exposition artistique ou de la visite d’un monument historique.

Le plus. En sortant de votre univers habituel, vous serez plus apte à envisager un projet ou une décision sous un autre angle.

2. Ecrivez des mots-clés avant toute recherche

Vous allez activer le réseau neuronal de Silence qui agit comme un filtre entre le conscient et l’inconscient. C’est lui qui nous rend attentif au détail que nous n’avions pas remarqué et qui, d’un coup, apparaît comme évident. Par exemple, si vous souhaitez acquérir une voiture rouge, vous verrez des voitures rouges partout. Avant de trouver un livre en bibliothèque, une information sur internet, notez noir sur blanc, les mots-clés qui s’y rapportent. Relisez cette liste, puis entamez la recherche. Votre cerveau qui l’a enregistrée, portera naturellement votre attention sur ce qui vous intéresse.

Le plus. Vous irez plus vite. Surtout, vous dénicherez une foule d’autres informations inattendues, pourtant dans le cœur de votre sujet, et qui nourriront votre réflexion.

3. Fixez des horaires 07/45/52 aux réunions, et inversez le format

Les idées jaillissent de pensées ou d’actes décalés qui stimulent la curiosité, réveillent sa vigilance. Dès lors, brisez la ronde des actes répétitifs ; osez remodeler, changer, tester, en vue de dégourdir vos neurones. Exemple : appliquez aux réunions le principe de la classe inversée. Demandez aux participants de creuser les sujets en amont (comme les élèves avant le cours).

Optez aussi pour des horaires atypiques. Au lieu du classique 14h-15h, fixez un début à 14h07 et une fin à 14h52 après 45 minutes d’échange. Ensuite, notez tout ce qu’il s’est passé différemment, tout ce que vous avez remarqué, tout ce qui cela provoque en vous. Les gens étaient à l’heure ? Tous là ? Vous étiez plus attentif, plus productif ? Plus agile, plus souple ?

Le plus. Vous gagnerez en efficacité, et en inventivité, avec des inter-réactions plus riches, plus fécondes et pertinentes avec la salle (ou l’équipe).

4. Variez vos « bonjour » dans les couloirs

Le cerveau aime fonctionner en pilote automatique, alors brisez ce ronron ! Cessez les « Bonjour, ça va ? » qui n’attendent pas de réponse. Redonnez son rôle d’amorce à cette formulation. Rendez-la plus dense, plus invitante. « Bonjour, je suis vraiment heureux de te croiser. » Faites allusion à un historique commun. « Bonjour Alain, tu as vu la dernière réponse du client à l’appel d’offres ? » ou à une information que vous partagez, « Bonjour Paul, où en es-tu de ton dossier ? » Si vous ne connaissez pas la personne, interpellez-la sur des choses plus larges (trajet, locaux, etc.). À vous d’inventer sur ce principe : commencez votre phrase par l’autre et non par vous.

Le plus. Vous changerez de regard sur l’autre. Observez attentivement ce que son visage, son allure, sa posture expriment avant qu’il n’ait parlé ou bougé. Vous en serez plus empathique, plus ouvert à l’altérité.

5. Corsez la difficulté des tâches anodines (ou pas)

Il s’agit de viser l’expérience optimale ou « flow » (l’état mental atteint lorsque nous sommes plongés dans une activité avec une concentration maximale). Domine alors un sentiment de dépassement de soi. On ne voit plus le temps passer, et le plaisir est extrême. Lancez-vous de micro-défis sur des tâches habituelles. Mettez la barre toujours plus haut : moins de temps, moins de moyen, plus de complexité, plus d’enjeu. Ce qui vous obligera à trouver des solutions nouvelles. Exemple : rédigez un rapport de quatre pages, en une heure, pour l’équipe, puis de deux pages en 30 minutes, pour le n+2, une fiche ultra-synthétique pour le big boss, etc.