La critique vous déstabilise, vous doutez de votre valeur, vous dépréciez vos succès et amplifiez vos erreurs… Et si vous adoucissiez votre jugement sur vous?
L’estime de soi permet de s’accepter avec ses qualités et ses défauts sur tous les plans (physique, social, affectif). Au travail, elle procure un sentiment de légitimité et aide à confronter ses idées avec conviction mais sans agressivité, empêchant de prendre les choses personnellement. Mais cette perception de soi (englobant la confiance en soi, l’amour de soi et le respect de soi) fragile, changeante, dépend du regard que l’on porte sur ses réussites et ses échecs, et de celui des autres. Il faut alors la « réparer ».
1. Cesser les comparaisons avec autrui
Prenez conscience que se comparer avec vos collègues est stérile. Cette attitude donne un pouvoir considérable à votre entourage. Car (à son insu) c’est lui qui donnera le « la » sur votre auto-appréciation et sur vos choix. Si la compétition et l’émulation sont stimulantes, se voir « par rapport à… » inhibe et éveille la jalousie. Ne surestimez pas les capacités des autres. Restez centré sur l’action, en listant par exemple vos atouts et compétences propres. Et restez ferme sur vos valeurs, piliers de l’estime de soi.
Le conseil. Référez-vous plutôt à une figure inspirante, au parcours remarquable en dépit des obstacles rencontrés et habité de valeurs fortes et d’aspirations proches des vôtres (Nelson Mandela, un inventeur, un sportif ou même un voisin). Cela vous boostera face aux difficultés.
2. Déjouer le syndrome de l’imposteur
Promu a une grade plus élevé, missionné sur un projet convoité par tous, vous doutez. « Pourquoi moi? Je ne le mérite pas. Untel est tellement mieux. » Pire, vous êtes persuadé que c’est une erreur. Vous attribuez systématiquement vos performances au hasard, à la chance, aux circonstances favorables et à la bienveillance d’autrui. Donc, c’est sûr, vous usurpez la place et on va vite s’apercevoir que vous êtes nul. Évacuez ce sentiment qui vous mine et vous fragilise. Acceptez que, oui, vos supérieurs vous ont trouvé les qualités idoines pour tenir le poste.
Le conseil. Identifiez ces pensées négatives qui vous bloquent en les notant sur un journal de bord au quotidien ; recensez votre contribution objective à vos succès ainsi que les compétences et talents singuliers que vous avez mis en oeuvre (ténacité, ingéniosité, réactivité etc.) ; accueillez et savourez les compliments.
3. Déraciner l’auto-dénigrement (en public ou seul)
« Quel idiot je fais! », « Je suis un incapable ». Claironnées au bureau, ces phrases lâchées à tout instant vous forgeront une mauvaise réputation à laquelle les autres vont finir par croire… et vous aussi. Itou si vous vous épanchez auprès de vos collègues : « je n’y arriverai pas », « ce n’est pas pour moi ». Vous allez leur communiquer votre mal-être et les lasser. Gare aussi à ne pas vous saborder tout seul plongé dans vos dossiers en répétant : » je ne suis pas à la hauteur », « j’apporte la poisse ».
Le conseil : soyez doux et indulgent avec vous-même ; confiez vos problèmes dans le cercle privé ; dites « je décide », « je choisis » et non pas « il faut, on devrait, je dois etc. », tout terme qui donne l’impression que vous êtes contrôlé par l’extérieur.
4. Reprendre confiance en son image
Vous souffrez de complexes physiques ou de votre apparence au point de fuir les miroirs ou les pèse-personnes ? Votre vision de vous-même est déformée. Pour la restaurer faites réaliser des photos de vous sous votre meilleur jour par un ami doué ou un bon professionnel. Au vu du résultat flatteur, vous vous réconcilierez avec vous-même.